De nos jours, acheter d’une manière responsable peut paraître parfois difficile. Il faut considérer le côté social, l’environnement et la provenance de produits, alors comment choisir ? On vous donne quelques pistes dans cet article !
Acheter local, ça veut dire quoi ?

L’achat local englobe différents enjeux, qui ont tous leur importance :
- Premièrement, en achetant local, on s’assure que les produits sont équitables. C’est-à-dire qu’ils sont fabriqués dans de bonnes conditions de travail, respectueuses des employés et de l’environnement. En effet, il est plus difficile de vérifier cette donnée lorsque les produits sont fabriqués ailleurs, où la législation peut être différente.
- Ensuite, l’achat local contribue à aider notre économie locale ou nationale puisque l’argent reste au pays. C’est à nos travailleurs et nos entrepreneurs que cet achat bénéficie !
- Enfin, on participe à la réduction de la pollution atmosphérique dans l’environnement, car on réduit considérablement les transports des produits que l’on achète.
En plus de ces 3 enjeux importants, quelques questions de base sont à se poser lors d’un achat local :
- Est-ce que ce produit est durable, réutilisable ? Sinon, est-il au moins recyclable ou compostable ?
- À base de quelle matière première est-il fabriqué ?
- Est-il biologique ?
- L’exploitation de la matière première est-elle faite de façon responsable et équitable ?
La réponse à ces questions va nous permettre de choisir un produit plutôt qu’un autre. Toutefois, lorsque les produits viennent d’ailleurs, il est parfois plus difficile de trouver les réponses à ces questions.
Acheter local, ça sert à quoi ?
Acheter local sert beaucoup à notre économie et à notre environnement.

D’abord, il ne faut pas négliger la baisse de la pollution créée par la diminution du transport. Ainsi, au Québec, les légumes parcourent en moyenne 2500km de leur point d’origine jusqu’à notre table. Si vous achetez des fruits et légumes de producteurs locaux, vous diminuez énormément le coût environnemental de ces produits. Le petit plus : l’agriculture urbaine ! Elle se développe chaque année un peu plus, ainsi à Montréal vous retrouverez de l’agriculture urbaine dans les jardins communautaires, des jardins productifs (comme le projet Fourche et Fourchette à Cartierville par exemple, qui produit et distribue des paniers de fruits et légumes ultras locaux aux habitants du quartier).
Par ailleurs, cela permet de favoriser le développement de notre entourage en étant le support de nos entrepreneurs et des travailleurs qui cultivent, produisent et vendent ces produits chez nous ! Il faut penser que lorsqu’on achète local on augmente la demande des produits qui sont faits ici et on donne moins de pouvoir aux grandes compagnies. Ces dernières ayant parfois des pratiques très discutables : exploitation des ressources de manière irresponsable, exploitation des travailleurs pour pouvoir vendre leurs produits à un très bas prix, etc.
Lorsqu’on achète un produit d’une grande compagnie, on peut encourager l’exploitation des pays plus pauvres qui n’ont pas de lois qui protègent leurs ressources et leurs travailleurs. Combien des fois a-t-on vu des photos de forêts tropicales dévastées ? Des lieux avec de l’exploitation minière où les compagnies exploitantes n’ont pas pris la responsabilité d’assurer la réhabilitation des lieux après leur exploitation ? Ou bien des photos d’enfants qui travaillent dans des usines, sous-payés pour fabriquer des produits pour de grandes compagnies ? Personne n’est inconscient de ces faits, mais l’achat de ces produits continue. Alors, si nos entrepreneurs locaux se sont levés pour dire non à ces injustices sociales et font l’effort de chercher et proposer des produits utiles, fonctionnels et écoresponsables avec des matières d’ici, pourquoi ne pas les supporter ?
Est-il possible de TOUT acheter local de nos jours ?
Eh oui, acheter local c’est facile !
De nos jours, acheter local n’est plus aussi difficile qu’auparavant. Maintenant, il existe de plus en plus d’entrepreneurs qui proposent des solutions écologiques. Ils nous fournissent des produits dont on a besoin dans la vie de tous les jours. Voici des exemples de produits locaux et écoresponsables que pouvez retrouver à l’Escale Verte :
Produits ménagers

Les produits de la marque Bionature qui en plus d’être écologique, de bonne qualité et sécuritaires pour la santé, sont disponibles en vrac pour éviter la vente de plus de contenants de plastique jetables.
Articles de cuisine

Éco Human Life nous offre des produits biodégradables dont le processus de fabrication se fait au Québec avec des pièces facilement remplaçables pour réduire les déchets.
Soins corporels

La boutique possède une grande gamme de produits de beauté et de soins personnels destinés aux femmes et aux hommes. On reçoit des produits d’entreprises locales comme la Savonnerie des Diligences, BKIND, Cocoonning love, Groom, Oneka ou Atoca et bien d’autres qui sont naturels et de très bonne qualité ! Ils font des emballages compostables ou recyclables qui diminuent d’autant plus la création des gaz effets de serre au Canada.
Produits d’hygiène féminine

Les entreprises comme Oko créations et Omaiki Lotus offrent des produits d’hygiène féminine sécuritaires, réutilisables, naturels dont le matériel et la production est complètement Canadienne voir Québécoises pour certaines marques !
Alimentation

Les produits alimentaires Camino, Nuts To You, Mary Dee’s, Prana, la Maison d’Herbes parmi bien d’autres où tous sont écoresponsables et biologiques.
Soins et articles pour bébé

Bébé hibou, Douce Mousse, la Souris Verte, Green Beaver sont des marques biologiques, non toxiques qui veillent sur la santé de nos enfants.
On pourrait nommer encore d’autres entreprises locales avec des produits qui nous aident à avoir un style de vie différent où notre santé, notre économie et nos valeurs se font respecter !
Même si certains articles ne seront jamais produits localement !
Toutefois, même si notre réseau de produits locaux s’est élargi, il n’est pas encore parfait. Par exemple, le café ne pourra jamais être local ! On ne pourra pas en cultiver sur les rives du Saint-Laurent…
Malgré cela, il est quand même possible de faire un choix plus juste. Ainsi choisir des produits des entrepreneurs canadiens avec des certifications biologiques et équitables reste une meilleure option que celles de grands groupes internationaux qui n’ont pas les mêmes valeurs éthiques et environnementales.

Par ailleurs, si le produit qu’on cherche n’est pas fabriqué ici, on fait attention aux certifications. Par exemple, la compagnie éco responsable Full Circle propose des produits avec une certification B corp, une certification octroyée aux sociétés répondant à des exigences sociétales et environnementales, de gouvernance ainsi que de transparence envers le public. Leurs produits participent à la réduction des déchets puisqu’ils ont créé des produits durables et réutilisables pour que juste les parties endommagées soient échangées. Mais pour avoir leurs ressources à proximité de leurs usines, les produits sont fabriqués en Chine. C’est de cette manière qu’ils sont capables de se responsabiliser sur leur impact du début jusqu’à la fin. Cette compagnie vient combler des besoins que nos producteurs locaux ne comblent pas pour le moment.
Qu’est-ce que la pandémie vient changer dans tout ça?
Avec la COVID-19, il est d’autant plus important de supporter l’achat local. Depuis le début de la pandémie, on a réalisé que notre capacité à produire localement certains produits essentiels est faible, surtout limitée. C’est pourquoi il est important de miser sur les entreprises locales. Pour que notre alimentation et notre vie quotidienne soient le moins impactées possible dans ces moments de crise. De cette façon, nos entreprises et nos fermes peuvent nous fournir les produits essentiels dont on a besoin lorsque les échanges internationaux sont interrompus.
Conclusion

Acheter local c’est faire un achat responsable puisqu’on réduit la pollution, on favorise l’équité salariale et on aide notre économie ! On peut encourager le développement du Québec en aidant les entrepreneurs québécois par l’entremise des commerces locaux. L’Escale verte cherche à démontrer qu’il est possible d’acheter d’une manière plus responsable avec nos exemples en boutique ! Bien sûr, il existe de nombreuses autres boutiques éthiques. Elles sont facilement trouvables sur les sites comme le panier bleu, acheter Québécois.ca, ou signé local. D’après ce qu’on a appris, acheter un livre québécois livré par Amazon ne compte pas comme un achat local quand on sait qu’une portion considérable du prix enrichira Jeff Bezos… donc sûrement pas ses employés. Oups, c’est dit.
sources
Charbonneau, François (2008), Étude sur la perception de la consommation alimentaire responsable au Québec. Repéré à https://archipel.uqam.ca/1023/1/M10253.pdf le 15/01/2021.
Chazoule, Carole et Rémy Lambert (2011), Ancrage territorial et formes de valorisation des productions localisées au Québec. Repéré à https://journals.openedition.org/economierurale/2965#ftn2 le 15/01/2021.
Développement et paix, https://www.devp.org/fr/sharelent/solidarity-calendar/food-transportation , le 20/01/2021
Taillefer, Alexandre (2020), Plaidoyer pour l’achat local. Repéré à https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-03-27/plaidoyer-pour-l-achat-local le 15/01/2021.